«L’itinéraire qu’a suivi mon existence ne peut paraître surprenant que s’il est replacé dans le contexte du vécu dans mon pays, l’Algérie. J’ai parcouru les quatre cinquièmes du vingtième siècle, depuis la fin de la Première Guerre mondiale puisque née le 28 mai 1919. [...] De ces quatre-vingts années, la moitié s’est déroulée dans un pays colonisé, assujetti depuis 1830 par la France, l’autre moitié dans un pays libéré de cette tutelle, indépendant depuis le 5 juillet 1962. [...] En parcourant à rebours une partie de ma vie, je serais amenée à la replacer dans le contexte du vécu de l’époque coloniale. La «colonisation», ce n’est pas une abstraction : c’était une hiérarchie du mépris qui a fonctionné dans tous les domaines. [...] Que l’on comprenne bien le pourquoi de ce coup d’œil dans le «rétroviseur» de l’histoire : il n’est nullement dans mon intention de réveiller un quelconque ressentiment... Mais, s’il est vrai que l’on ne reconstruit jamais le passé, on doit cependant le visiter pour comprendre le présent.»
«L’itinéraire qu’a suivi mon existence ne peut paraître surprenant que s’il est replacé dans le contexte du vécu dans mon pays, l’Algérie. J’ai parcouru les quatre cinquièmes du vingtième siècle, depuis la fin de la Première Guerre mondiale puisque née le 28 mai 1919. [...] De ces quatre-vingts années, la moitié s’est déroulée dans un pays colonisé, assujetti depuis 1830 par la France, l’autre moitié dans un pays libéré de cette tutelle, indépendant depuis le 5 juillet 1962. [...] En parcourant à rebours une partie de ma vie, je serais amenée à la replacer dans le contexte du vécu de l’époque coloniale. La «colonisation», ce n’est pas une abstraction : c’était une hiérarchie du mépris qui a fonctionné dans tous les domaines. [...] Que l’on comprenne bien le pourquoi de ce coup d’œil dans le «rétroviseur» de l’histoire : il n’est nullement dans mon intention de réveiller un quelconque ressentiment... Mais, s’il est vrai que l’on ne reconstruit jamais le passé, on doit cependant le visiter pour comprendre le présent.»